Négociation Reconnaissance – 2ème séance

La 2ème séance de négociation a acté quelques avancées, bien insuffisantes. L’appel à la grève lancé par la CGT a montré à la direction que les attentes sont fortes (plus de 40% de grévistes dans bon nombres d’entités) !

Ainsi, la reconnaissance de l’expertise métiers est élargie aux PO3, en plus des PO2. Les heureux élus se verraient attribuer 2 NR.

Pour les PO1, la direction considère qu’ils évoluent rapidement en PO2 donc cela n’aurait pas de sens… Mais la réalité est tout autre : la moitié des PO1 ont en moyenne plus de 7 ans d’ancienneté !

La direction a aussi acté notre revendication d’étendre le dispositifs Brevets (NR hors contingents liés à des compétences spécifiques) et la nécessité de dissocier ces NR des avancements annuels.

Enfin, il est prévu de créer des PO3 dans les différents établissements pour favoriser les évolutions. Mais, cela ne doit pas se faire au détriment des emplois PO2 déjà en voie de disparition dans l’entreprise ! La croissance de RTE justifie des PO3 supplémentaires.

A part ça, le mandat donné par le directoire est toujours aussi dogmatique :

  • Refus de rétablir les reclassements à GF+1 (=2NR) dans chaque PO.

Le directoire ne veut pas d’un vrai système de reconnaissance de la progression en compétences et en responsabilités. C’est un choix délibéré de valoriser le « savoir être », les compétences comportementales, les jurys cadres déconnectés du travail réalisé etc. La carotte et le bâton constituent leur credo managérial d’un autre temps.

  • La reconnaissance de l’expertise métiers se limite toujours à des « référents » choisis sur des critères techniques, d’ancienneté (>5 ans) et comportementaux, excluant de fait la majorité des agents sous-payés parce que non reconnus à leur juste valeur depuis des années. Il n’y aurait même pas de référents dans tous les collectifs de travail…
  • Pas de volonté d’aller sur des NR minimum par emploi et fonction.
  • Maintien de la thématique « adaptabilité » sur les dépassements des 10h par jour, le décalage des horaires, les astreintes exceptionnelles.

En fait, le directoire fait le parallèle entre l’« adaptabilité » et le forfait jours, en disant qu’il n’y aura pas de revalorisation des exécutions/maîtrises sans contreparties sur le temps de travail.

Sauf qu’il s’agit de mettre les salaires au niveau des compétences déjà mises en œuvre. Il n’y a pas de contreparties à exiger.

En plus, en limitant la reconnaissance à 2 NR pour quelques « référents » PO2/PO3, le budget associé sera très très loin des dizaines de millions par an alloués aux forfaits jours !

Le directoire ferait bien de montrer plus de considération pour les agents.

Vos représentants CGT vous défendent bec et ongles. Cependant, au vu des postures de la direction, il faudra être encore plus nombreux et déterminés en grève pour obtenir des avancées significatives.
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