Négociation reconnaissance, une arnaque ?

La négociation « reconnaissance » a débuté cette semaine. La direction s’y était engagée suite à la grève de 2022 (soutenue par la seule CGT) sur pouvoir d’achat et reconnaissance.

En effet, l’absence de reconnaissance du professionnalisme est devenue intenable… la faute à qui ? Au « gel des GF » instauré en toute illégalité à RTE !

Le reclassement dans l’emploi est l’outil prévu par la classification de branche pour reconnaître l’évolution du professionnalisme. Pour rappel, chaque emploi est sur une PO qui comprend 5 GF. De débutant à expert, il y a 4 possibilités de reclassement à GF+1 sans mutation, avec un gain de 2 NR minimum à chaque fois.

RTE est la seule entreprise des IEG à avoir gelé les GF et à tout mélanger dans l’attribution des avancements : le « savoir être », les compétences, les responsabilités… Il n’y a plus de critères objectifs. Bien faire son travail est devenu accessoire dans l’évolution de carrière.

Mais, la direction a indiqué ne pas avoir le mandat du directoire pour rétablir les GF. La reconnaissance envisagée se limite à distinguer quelques PO2 dits « référents » et à leur attribuer 1 NR (voire 2).

Ces agents seraient choisis par le management comme étant les référents techniques qui transmettent leurs savoirs aux plus jeunes et sont moteurs dans l’équipe… C’est très loin de répondre à l’ampleur du problème ! Pourquoi que les PO2 ? Pourquoi seulement les agents considérés comme « référents » ?

Pire, la direction veut utiliser cette négociation comme appât pour obtenir des « contreparties » selon ses propres mots. Par exemple, elle veut flexibiliser le temps de travail : journée portée à 12 heures pour travaux urgents de façon à éviter les dérogations à l’inspection du travail, décalage des horaires pour répondre aux attentes des clients, astreintes exceptionnelles… Quel cynisme de rebaptiser en « reconnaissance » des sujets que la direction reconnaît être des « besoins de l’entreprise » !

  • La CGT a demandé à restreindre la négociation à la reconnaissance du professionnalisme (quitte à ouvrir d’autres négociations par ailleurs) et a porté les revendications suivantes :
  • Rétablir les GF et les reclassements dans l’emploi,
  • Mettre à niveau en GF et en NR tous les agents sous-payés au regard de leurs compétences et de leur ancienneté,
  • Recentrer les entretiens annuels sur l’appréciation du professionnalisme,
  • Définir un NR minimum par emploi et par fonction à la prise de poste,
  • Reconduire l’accord bas salaires pour les PO1 (3 NR hors contingents en 2 ans) que la direction n’applique plus depuis l’embauche des BAC au NR60,
  • Créer des emplois supplémentaires en PO3 pour favoriser les évolutions,
  • Revoir le dispositif Brevets en élargissement les activités spécifiques reconnues par des NR hors contingent séparés des avancements au choix,
  • Revaloriser les indemnités d’astreinte,
  • Aligner les remboursements forfaitaires de déplacement sur le tarif cadre,
  • Aligner la majoration résidentielle partout à 25%,
  • Garantir un niveau de départ en retraite au NR 160 minimum.

Sur tous ces points, la direction est restée muette…

La reconnaissance est une préoccupation majeure du personnel, il faut maintenant apporter des réponses à la hauteur !

Prochaine séance de négociation le 1er février.

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