Le projet d’accord est loin de répondre aux attentes. Il n’y a pas de revalorisation des emplois exécution & maîtrise, seulement des mesures individuelles pour environ 25% des agents.
En plus, la direction a imposé un accord fourre-tout. Derrière les quelques GF se cachent d’autres objectifs : la flexibilité du temps de travail et le contournement du système statutaire de postulation.
La cgt ne cautionnera pas ce marché de dupes.
« RECONNAISSANCE » : LOIN DES OBJECTIFS INITIAUX
- Mettre à niveau les salaires des agents en exécution et maîtrise
L’accord prévoit 900 GF pour les PO1, PO2 & PO3 sur 2024 et 2025 + 100 GF en 2027 & 2028.
Au départ limité aux PO2, la CGT a obtenu que les PO1 et PO3 bénéficient d’un contingent. Mais l’enveloppe reste très insuffisante pour les 4100 agents exécution & maîtrise de RTE.
- Revaloriser les emplois de façon pérenne
La CGT a proposé des NR « plancher » par emploi et par fonction → REFUS DE LA DIRECTION
- Mesures pour les plus bas salaires de RTE
L’accord prévoit un complément de RIP pour environ 200 salariés (voir barème diapo CGT).
Ce n’est pas du salaire et même pas une prime fixe… on parle bas salaires, pas performance !
Seule la CGT a proposé de reconduire et étendre le dispositif bas salaires avec des NR hors contingent en début de carrière.
- PO3 supplémentaires pour favoriser l’évolution en maîtrise
L’accord prévoit +10% de PO3 à l’horizon 2028
C’est un « objectif » et non un engagement, sans garantie sur le nombre de création d’emplois (reclassement pour partie de PO2 en PO3).
- Rétablir les reclassements dans l’emploi (GF Appréciation Du Professionnalisme) :
L’accord prévoit des nouveaux GF « référents » sur critères de « compétences métiers et comportementales » (avenant à l’accord structures d’emplois)
Sans critères objectifs basés sur le professionnalisme et sans remettre tous les agents au bon GF de leur PO, le retour des GF n’a pas de sens.
C’est un dégel en trompe-l’œil destiné à faire valoir les signataires qui valideront par ailleurs les remises en causes statutaires et légales contenues dans l’accord « reconnaissance ».
« ADAPTABILITÉ » : UNE CONTREPARTIE EXIGÉE PAR LA DIRECTION
La CGT a exigé de sortir le temps de travail de cette négo pour ne pas subir un chantage sur un package global à prendre ou à laisser → REFUS DE LA DIRECTION
L’accord prévoit :
- Durée légale du travail portée à 12h par jour dans le cadre de l’astreinte
→ aucune compensation associée
- Travaux programmés en dehors de l’horaire de référence (réseau, SI, Télécom, Cyber)
→ +20% de majoration sur les heures décalées
- Astreintes exceptionnelles → règles actuelles d’indemnisation
« PARCOURS PROFESSIONNEL » : CONTRAIRE AU STATUT !
La direction en profite pour « légaliser » des pratiques contraires au statut des IEG (qui n’ont rien à voir avec la reconnaissance !).
Ainsi, les conventions de parcours professionnel ou co-mobilité consistent à s’engager par écrit à occuper 2 emplois successifs.
Pour accéder au 2ème emploi de son choix, il faut occuper pendant 4 ans un 1er emploi « en tension » sur un site en déficit d’attractivité ou un emploi avec des compétences spécifiques dans une autre région ou passer par un premier emploi pour monter en compétences…
Or, notre statut prévoit que chaque mutation passe par une postulation volontaire et que chacun a la liberté de postuler sur un emploi vacant à tout moment (Pers.212).