Fonctionnement du CSE des Fonctions Centrales : le cas d’école de Toulouse

 Aujourd’hui s’est tenu le CSE des FC extraordinaire sur le sujet : « projet de réaménagement des bâtiments, Cépière et Lardenne du siège de Toulouse – Évolution du micro-zoning de l’établissement Fonctions Centrales ».
La situation présentée à Toulouse, dans le cadre du réaménagement de l’espace de travail, est typique des situations présentées aux FC depuis de nombreux mois.

Pour ce dossier, comme pour tant d’autres, les élu.es CGT portent la majorité des questions, analyses et alertes en séance, quand les autres élu.es regardent leur montre et se pressent de rendre un avis favorable pour aller déjeuner.

C’est la raison pour laquelle nous souhaitons aujourd’hui partager avec vous l’ensemble des réflexions nous conduisant à nous positionner contre le dossier présenté.

Pour mémoire, le principal inducteur de cette modification d’aménagement est l’accroissement de DI qui, pour répondre au projet d’entreprise et à l’impact de la transition énergétique, a un besoin de surface en augmentation permanente.

En conséquence, tous les métiers doivent contribuer.

Le projet consiste à déplacer la Maintenance du site de Lardenne vers celui de Cépière et les Fonctions Centrales de Cépière vers Lardenne. Ce faisant, on densifie le nombre de postes de travail sur des surfaces définies et en baisse. Le « avant/après » se termine systématiquement par « Plus de postes de travail, sur moins de surface ».

La direction impose la densification, qui se traduit généralement par une forme d’ »Open Space ».

La direction met en avant la participation active et volontaire de nos collègues, pour se dédouaner de ses propres responsabilités dans les choix qui sont faits, sachant que dès le départ, le cadre est figé : les surfaces allouées à Lardenne pour chaque service sont non négociables.  Comble de cette situation ubuesque, plusieurs milliers de m² resteront libres et non valorisés à Cépière.

De plus, il convient d’observer que depuis les premières demandes de la CGT des FC en octobre 2022, ce projet n’a pas ou très peu évolué. Pas de consultation d’un cabinet d’ergonome (demandé en instance début juin), des réunions avec un seul représentant du personnel à chaque fois, la non prise en compte de besoins d’adaptation de poste malgré une demande par écrit dès mars…

Dans ces conditions, l’environnement de travail ne présente plus aucune souplesse possible et empêche l’accueil de stagiaires longue durée, d’alternants, d’immersions longue durée…

Dès lors, sachant que la croissance de l’activité, sur l’ensemble des métiers, est annoncée par la direction, comment envisager l’arrivée d’un collègue supplémentaire ?

Au-delà de la dégradation de la Qualité de Vie au Travail (QVT), rendre un avis favorable sur ce projet implique, de la part des élus, une acceptation de l’augmentation prochaine de la charge de travail devant l’impossibilité d’augmenter physiquement les effectifs. La présence des RPS est évidente et nous en craignons les conséquences pour tous.

Nous demandons pour ce sujet, ainsi que pour tous les autres dossiers présentés en instance :

  • qu’ils soient présentés aux élus en amont des réflexions,
  • que les espaces de travail soient pensés de manière globale (considération des locaux et mobiliers, mais aussi de l’ambiance, du bruit, de la lumière, du chauffage et de la climatisation)  
  • que les nouvelles recommandations Post-COVID soient respectées,
  • que  l’ergonomie de conception soit prise en compte,
  • que la dimension environnementale soit enfin prise au sérieux (bien au-delà du recyclage du mobilier de bureau…)

C’est pourquoi vos élu.es CGT en CSE ont rendu un avis défavorable, tout en acceptant de participer à une commission de suivi de la réalisation des travaux afin de suivre ce dossier dans la durée.

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