Handicap, une décision indigne !

Le projet d’accord handicap 2024-2028, en régression sur certains droits existants, n’a pas été validé. Une 1ère dans l’histoire de l’entreprise !

La direction pouvait rouvrir la négociation pour améliorer le texte et trouver un consensus. Elle pouvait aussi appliquer sa proposition d’accord par une décision unilatérale à l’identique.

Mais non, de façon délibérée, le directoire décide de revoir la politique handicap à la baisse, en pénalisant les agents concernés.

En effet, la décision finale réduit encore les engagements de RTE mais surtout, le directoire s’attaque directement à la rémunération et à la retraite des agents en situation de handicap.

Alors que la carrière professionnelle de nos collègues est souvent raccourcie du fait de leur handicap, le directoire supprime les mesures d’anticipation qui venaient en compensation (indemnités de retraite, médailles IEG, congés d’ancienneté).

Les conséquences financières pour les agents sont importantes. Ainsi, la prime de 5 mois de salaire pour un départ en retraite avec 30 ans d’ancienneté est réduite à seulement 3 mois. Autre exemple : les conditions pour bénéficier du NR fin de carrière sont durcies, alors que la réforme des retraites pénalise particulièrement une population qui a des carrières raccourcies et une évolution salariale plus faible. Le directoire a aussi supprimé la prise en charge sans limitation de durée des cotisations patronales retraites pour un temps partiel ou en RCTT. Cette liste de recul sociaux est loin d’être exhaustive.

Toutes les mesures prises vont imposer aux agents en situation de handicap de travailler plus et plus longtemps, pour gagner moins et avoir moins de retraite. Cela en dit long sur le manque d’empathie du directoire envers le personnel.

Quant à l’objectif d’atteindre rapidement le taux légal d’emploi de 6% de personnes en situation de handicap, il est compromis par l’arrêt des dons aux associations que pouvait faire tout primo déclarant (= 600K€ d’économies par rapport aux 3 dernières années).

Faire des économies sur l’inclusion des personnes en situation de handicap, en pénalisant les agents dans leur vie professionnelle et personnelle, est indigne d’une entreprise de Service Public.

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