ACCIDENTS DU TRAVAIL : UN TRISTE RECORD DANS L’HISTOIRE DE RTE
467 accidents du travail en 2023 : c’est le niveau le plus élevé depuis la création de RTE en 2000, en augmentation de 30% par rapport à 2022. Pendant le CSE Central jeudi matin, un collègue de la région Ouest a subi une électrisation en 90kV lui causant une grave brûlure au pied. Le jour avant, un prestataire a été électrisé dans le Sud-Ouest. Il est inadmissible que de plus en plus d’agents soient meurtris physiquement et/ou psychologiquement à cause de l’organisation du travail mise en place ces dernières années. Pour comparaison, le taux de fréquence des accidents à RTE est bien supérieur à celui d’Enedis qui a pourtant une plus forte proportion d’activités opérationnelles ! La course à la productivité dégrade la sécurité sur les chantiers et aggrave les risques psycho-sociaux dans l’ensemble des services. Ces RPS se traduisent par un nombre croissant de malaises, que la direction à l’indécence de contester auprès des CPAM pour ne pas les comptabiliser en accidents. La direction mise tout sur son plan de com #santéRTE et sa démarche de prévention autour du « leadership juste »… autant dire que ça ne va pas résoudre les problèmes. Il faut faire de la prévention primaire : réduire les risques à la source en organisant le travail (charge, effectifs, formation, moyens…) de façon à prévenir les accidents. A l’inverse, la direction entend pressurer au maximum les agents. La réalité du terrain est que les directions cherchent à casser les collectifs de travail, pour mettre les agents en concurrence et obtenir toujours plus. Nous sommes loin d’une véritable politique de prévention. C’est donc à nous, d’être solidaires les uns des autres pour faire bloc et imposer des conditions de travail et de sécurité correctes. N’hésitez pas à solliciter vos représentants CGT pour vous soutenir. WINDOW : DENSIFICATION OU FLEX OFFICE… OU LES 2 ! Pour accueillir environ 500 nouveaux agents à échéance 2028/2030 sur le site de Window, la direction entend réduire les espaces de travail et développer pour partie des aménagements « non attitrés et multi-usages ». Bien qu’un sondage ait entériné une forte majorité d’opposition au flex office, la direction nous indique qu’elle décidera quels services seront en bureaux attitrés et non attitrés. Pourquoi avoir demandé l’avis du personnel ?! Oui on peut optimiser l’existant, par exemple ouvrir aux agents la cantine du 7ème étage réservée à la direction pour désengorger celle du dôme. D’ores et déjà, le temps d’attente à la cantine les mardi et jeudi est de 20 mn, alors avec 500 personnes en plus… Mais il est incompréhensible de refuser d’envisager d’autres solutions que la densification / flex. Pour la CGT, il est nécessaire de recourir à la location de m² supplémentaires (il y a des possibilités à proximité sur La Défense) et aussi de réfléchir à la décentralisation de services en région. NOUVELLE RIP PO4 À PO7 : DE PIRE EN PIRE ! Après avoir mené une « expérimentation » sur l’attribution de la RIP pour les PO7, PO6 et PO5 managers, la direction a décidé d’étendre le nouveau dispositif à tous les PO5 et aux PO4 managers. Pourtant, les agents concernés par l’expérimentation considèrent à 55% que le dispositif ne permet pas une représentation objective de la performance et à 58% qu’il ne contribue pas à augmenter la performance de l’entreprise (sondage direction). Mais, « ce n’est qu’un sondage, nous ne sommes pas en démocratie » … Mieux encore, la direction considère répondre aux demandes des organisations syndicales d’objectivation des critères d’attribution. En tout cas, ça ne répond pas aux demandes de la CGT ! Le principe est de fixer des objectifs professionnels et des objectifs de comportements, qui seront traduits en % de réalisation. Le taux de performance individuel sera multiplié par un montant repère par famille d’emplois pour calculer la RIP. On ne s’étonnera pas que les risques psycho-sociaux continuent d’augmenter. Fixer des objectifs de comportement, de façon totalement arbitraire, va forcément générer de la pression psychologique et du mal être. Très clairement, la direction veut mettre au pas tous les agents par la politique de la carotte et du bâton. Elle ne cache pas vouloir étendre le dispositif à l’ensemble des PO dans un 2ème temps. Pour la CGT, la RIP est par définition un dispositif arbitraire qui accroit les inégalités. Les montants moyens varient de 450€ pour le 1er quintile des PO1 à 19200€ pour le dernier quintile des PO7, selon une distribution exponentielle. Sans parler des dirigeants Hors Classe dont le Bonus va jusqu’à 100 000€. Il faut remplacer la RIP par un 14ème mois ! |